Ces cinq dernières années, 88'948 personnes ont été blessées sur les routes suisses. 1'175 sont mortes. Certains sont sortis miraculeusement de l’épave d’une voiture dans laquelle les premiers secours ne s’attendaient pas à trouver de survivants. Nous vous racontons l’une de ces histoires.

«Attention, ça va taper!»

Ronny Nenniger

C’est un dimanche normal, excepté le fait que le soleil brille peut-être un peu fort pour un week-end de mars. Les informations évoquent le vol MH370 de Malaysia Airlines, qui a soudainement disparu des écrans radars la veille. Ramon Zenhäusern se trouve en 26e place du slalom de Kranjska Gora après la 1re manche.

Dans la voiture de Ronny Nenniger, c’est la voix de Globi qui sort des haut-parleurs. Ses enfants aiment beaucoup ce feuilleton radiophonique. Ils ont 3 et 5 ans, et quand le comédien Walter Andreas Müller raconte de sa voix aiguë les aventures de l’oiseau bleu curieux, le trajet de Zurich à Soleure leur paraît plus court.

Il sera bientôt midi. La famille se trouve sur l’autoroute A1; elle se rend chez la mère de Ronny. Les enfants sont assis à l’arrière, sa femme sur le siège passager. Le trafic est fluide et le compteur de la Volvo XC60 noire du journaliste alors âgé de 38 ans affiche 110 km/h.

«Soudain, j’ai aperçu quelque chose du coin de l’œil», raconte-t-il. De la droite, venue de la bretelle d’accès de Birrfeld, surgit une voiture. Bien trop vite. Sur la surface fermée à la circulation. Un jeune homme a perdu le contrôle de la limousine de son père. Il ne reste à Ronny Nenniger que quelques fractions de seconde pour réagir. Il crie: «Attention, ça va taper!»

Ensuite, un vacarme indescriptible, un bruit infernal dans lequel tout se confond: peur, espoir; secondes, éternité. Le chauffard a embouti la famille; leur véhicule est projeté contre la glissière de sécurité. La voiture fait un tonneau de côté, s’écarse sur la chaussée. «J’ai eu l’impression d’être dans une machine à laver», décrit Ronny Nenniger. «On s’est retrouvé en haut, en bas, à gauche, à droite.» Il est impuissant face à la situation. Alors que la force centrifuge le presse sur son siège, il se dit: «Faites que ce soit tout.» C’est-à-dire qu’il n’y ait pas de feu, pas de camion qui ne pourrait plus les éviter à temps. Finalement, la Volvo bascule une dernière fois et finit par s’immobiliser. Les enfants commencent alors à pleurer. «On aurait dit que la voiture avait été bombardée», relate Ronny Nenniger. Il sent une odeur agressive de caoutchouc brûlé; tous les airbags sont déployés. Du lecteur CD s’échappe une voix: Globi. Le père de famille éteint l’appareil.

Des responsables de la police militaire qui ont observé l’accident se précipitent à leur secours, s’efforcent de les rassurer et régulent la circulation. «Je ne faisais plus que fonctionner», raconte-t-il. «Je voulais que tout le monde sorte de la voiture, car je craignais qu’elle prenne feu.» En même temps, il en est conscient:

«Nous avons eu énormément de chance.»

Avant que n’arrive l’ambulance, le conducteur responsable de l’accident se rapproche. Il embrasse les enfants. L’ambulance amène la famille à l’hôpital cantonal de Baden (AG). Si l’on excepte quelques bleus, ils sont tous les quatre indemnes. «Les enfants ont même recommencé à jouer comme si de rien n’était.»
Plus tard, alors que Ronny Nenniger se rend dans un atelier pour récupérer quelques objets et documents personnels restés dans l’épave de sa voiture, il réalise que, en ce dimanche 9 mars 2014, ils ont échappé de justesse à la catastrophe. L’aluminium des jantes de la Volvo a fondu à cause de la chaleur extrême. Les bords du toit qui ont glissé sur l’asphalte sont complètement rabotés. La fenêtre qui se trouvait derrière les enfants est enfoncée. Malgré cela, ni sa fille ni son fils n’ont été touchés par un quelconque éclat de verre.

«Je sais que c’est faire de la publicité, mais le policier qui était sur le lieu de l’accident nous a dit que nous pouvions nous estimer heureux d’avoir été en Volvo. Une autre voiture aurait peut-être basculé par-dessus la barrière et atterri sur la voie opposée, en sens inverse du trafic. Et là, ç’aurait été la fin», déclare-t-il.

Le chauffard qui a failli provoquer une tragédie a appelé Ronny Nenniger quelques semaines plus tard. «Il voulait s’excuser. Mais qu’aurais-je bien pu lui dire?»

1 million de personnes sauvées

Chaque vie a un prix, et Volvo en a conscience. C’est pourquoi le constructeur haut de gamme souhaite réduire à zéro le nombre de personnes qui perdent la vie ou sont gravement blessées dans une Volvo neuve d’ici 2020.

Nils Bohlin
Ingénieur Volvo

Depuis la fondation de Volvo en 1927, la sécurité est la valeur fondamentale de l’entreprise suisse. On en trouve un exemple dans une innovation qui a changé pour toujours le monde de la conduite et de la sécurité routière: la ceinture de sécurité.

En 1958, un brevet est déposé pour la ceinture trois points de l’ingénieur Volvo, Nils Bohlin. Un an après, Volvo installe la ceinture en série sur ses voitures. Celle-ci retient le conducteur à trois endroits: à droite et à gauche au niveau des hanches, et par-dessus l’épaule.

«C’est si simple, et pourtant la meilleure assurance-vie quand on monte dans une voiture», affirmait l’ingénieur.

Cette assurance-vie, Volvo n’a pas voulu la garder pour lui. Le constructeur a mis son invention à la disposition des autres sociétés automobiles. En Europe, ce dispositif de sécurité a réduit le nombre d’accidents mortels de moitié environ. C’est ce que prouve notamment une étude de l’European Transport Safety Council (ETSC, Conseil européen sur la sécurité routière). La ceinture de sécurité a déjà sauvé la vie de plus d’un million de personnes. 

Et Volvo continue de faire avancer la recherche en matière de sécurité. Grâce à l’exploitation des données de plus de 43’000 accidents, il a réussi à développer des innovations qui réduisent les risques de blessures ou de mort.

On peut ainsi citer les deux systèmes de sécurité Volvo basés sur le cloud, «Slippery Road Alert» (alerte route glissante) et «Hazard Light Alert» (alerte feu de détresse), grâce auxquels les véhicules peuvent signaler des routes glissantes et des véhicules en panne en échangeant des données en temps réel.

«Les conducteurs de Volvo contribuent ainsi directement à rendre les routes plus sûres pour les autres, et sont eux-mêmes rapidement prévenus en cas de conditions potentiellement dangereuses»,

explique Malin Ekholm, directrice du centre de sécurité Volvo.

Vision 2020